Ni juge, ni soumise

Pendant trois ans, Yves Hinant et Jean Libon, les deux réalisateurs ont suivi le quotidien d’Anne Gruwez, une juge d’instruction bruxelloise sans langue de bois et à la personnalité loufoque. Dès les premières minutes, la juge est présentée comme une femme franche sans tabou qui n’a pas froid aux yeux. Elle possède un humour particulier mélangeant à la fois sarcasme et premier degré. Le spectateur pourrait croire qu’Anne Gruwez n’a pas les connaissances nécessaires pour être juge. Or, celle-ci sait très bien ce qu’elle fait ! Toujours à l’écoute de ses « clients », elle leur prodigue de très bons conseils et inspire le respect. Bien que son franc-parler puisse en surprendre plus d’un, celui-ci est efficace face à ces criminels. Durant ces trois années de tournage, le spectateur suit la juge dans une affaire classée, rouverte pour faute de preuves ainsi qu’à plusieurs entretiens surréalistes qui trament le quotidien de la juge d’instruction. Du véritable Striptease.